En cette année 2024, partout dans le pays, et dans nos communes, est célébré le 80ème anniversaire de la libération de la France pour rendre hommage à ses libérateurs, à ses résistants et à tous ses combattants qui, au péril de leur vie, nous ont rendus notre liberté.
A Flaviac, comme ailleurs, la commune a souhaité s’associer à cette commémoration dans le cadre du parcours festif et mémoriel de la parade de vieux véhicules militaires initié par la mairie de St Julien en st Alban.
Cette cérémonie s’est déroulée en présence de représentants de l’’Union française des anciens combattants, de la section locale de la FNACA, des porte-drapeaux et du Souvenir Français, du maire de St julien en st Alban, d’élus de Flaviac, de représentants des familles des soldats qui ont contribué à la libération de l’Ardèche et dont le nom figure sur le monument aux morts de la commune, d’enfants du conseil municipal des jeunes et de très nombreux Flaviacoises et Flaviacois.
Françoise Bernard, première adjointe, au nom de la municipalité, rappela qu’il y a quatre vingts ans, le samedi 12 août 1944, Privas devient l’une des premières préfectures métropolitaines libérées de l’occupant allemand par les Forces françaises de l’intérieur les FFI. Pour autant l’Ardèche n’est pas totalement libérée car, à partir du 20 août, la résistance doit faire face à l’arrivée de troupes allemandes qui battent en retraite en multipliant les exactions. Le bilan est très lourd en pertes humaines dans de nombreux secteurs comme le plateau du Coiron.  Ce ne sera que le 7 septembre 1944 que l’Ardèche sera totalement libérée.
Pour célébrer la fin de ce terrible calvaire dont personne ne mesurait véritablement l’ampleur, en écho, dans chaque village, dans chaque ville, ont alors résonné les cloches et la Marseillaise.
Aujourd’hui, dans une France en paix, nous devons nous   souvenir de tous ces hommes mobilisés partis au plus près des combats, des  membres des Forces Françaises Libres et des  résistants qui luttèrent contre l’ennemi avec une totale abnégation, de ces hommes qui refusèrent d’aller en Allemagne, réfractaires au Service du Travail Obligatoire  qui ont pris les armes, de  ces soldats de l’armée d’Afrique et  des armées alliées venus parfois donner leur vie sur le sol de France, de ces femmes qui, par un message cousu dans la doublure d’une veste, ont sauvé une famille entière de compatriotes pourchassés parce que nés juifs ou encore de  cette  armée des ombres qui a contribué à chasser l’armée d’occupation de notre pays et à rendre leur liberté aux pays européens.
Nous devons être fiers de ces femmes et ces hommes qui, au sacrifice de leur vie, ont sauvé notre liberté car ils ont eu le courage de s’engager, contre la barbarie nazie,
 Certains étaient jeunes, très jeunes. Ils avaient certainement comme ceux d’aujourd’hui des rêves et des projets d’avenir ; d’autres étaient de jeunes adultes en charge d’une famille et pourtant, ils ont donné leur vie pour notre liberté.
Ce 80éme anniversaire est également l’occasion de mettre à l’honneur et de rendre hommage à ces femmes et ces hommes qui ont trouvé la force de se lever lors de cette seconde [Nb1] guerre mondiale et en particulier à ces quatre hommes dont le nom est inscrit sur le monument aux morts de FLAVIAC :
Henri PANTEIX : Mort pour la France le 03 juin 1940 à Armbouts Cappel., à 33 ans.
IL appartenait au 341 -ème régiment d’infanterie qui participa à l’opération Dynamo, opération qui permit d’évacuer plus de 340 000 soldats vers l’Angleterre en mai et début juin 40.
 Il fut tué au combat dans la poche de Dunkerque où il fut inhumé.
Sa famille le recherchera pendant des mois et ne sera informée de son décès qu’en septembre 1941, plus de 15 mois après son décès.
 
Lucien CHAREYRE : Mort pour la France le 05 juillet 1944-à la bataille du Cheylard, tué au combat à 19 ans et 9 mois. Résistant des Forces françaises de l’intérieur, il a été fait prisonnier les armes à la main et fusillé.
Ce 5 juillet, les FFI durent en effet faire face à, une colonne allemande forte d’un millier d’hommes parti de Valence en direction du Cheylard ainsi qu’à des tirs des avions ennemis.
Le bilan de la bataille du Cheylard fut lourd : 73 tués, 200 blessés parmi les F.F.I. ; 40 assassinés et 58 blessés parmi les civils.
 
Arthur Georges FREYDIER : Mort pour la France le 20 août 1944 à Beauchastel. Tué au combat, à .20 ans. IL était résistant, FFI Forces françaises de l’Intérieur
Il s’engagea dans la Résistance et rejoignit les rangs du secteur C de l’Armée secrète de l’Ardèche.
Dans son livre L’Ardèche martyre, Adolphe Demontès écrit en parlant de Arthur Freydier « A trouvé une mort glorieuse le 20 août 1944 à Beauchastel (Ardèche) au cours d’une patrouille devant un ennemi très supérieur en nombre. »
 
René Albert GUENIAT : Mort pour la France, le 30 août 1944 -, Tué au combat à 38 ans à Freyssenet (Ardèche) il était résistant FFI Forces françaises de l’Intérieur (FFI).
Le plateau du Coiron ne paraissait pas destiné au passage de colonnes militaires allemandes et devenir le théâtre d’une “bataille”.et pourtant, en août 1944, les derniers combats de la Libération en Ardèche, mettant aux prises des milliers de combattants, s’y sont déroulés.    Et René Albert Gueniat y perdit la vie.
 
Ces noms, ces lieux, ces dates imposent à chaque Française et chaque Française de s’approprier ce 80eme anniversaire en se rappelant que le sacrifice de nos ainés fut le prix d’une liberté dont nous continuons à jouir, liberté chèrement acquise et si fragile, comme en témoignent chaque jour, les conflits en Ukraine ou ceux au Moyen Orient.
Notre mémoire collective ne résistera à l’usure du temps que par une transmission à la jeunesse.
Aussi faut-il « pour ne jamais oublier » valoriser au mieux ces commémorations des combattants de la libération, pour passer le flambeau de ce noble combat à nos jeunes générations ainsi que pour y puiser une précieuse énergie qui renforcera notre cohésion et nous aidera à bâtir notre avenir.
La cérémonie s’est poursuivie par une déclaration de Mr JARJAT, président de la section locale de la FNACA qui souligna, à son tour, le sacrifice de tous ces hommes qui ont donné leur vie pour défendre nos valeurs.
Puis après un dépôt de fleurs et de gerbes par les membres présents des familles des héros mis à l’honneur ce jour, par les enfants du conseil municipal des jeunes ou de l’assistance et par les élus des deux communes de St Julien en st Alban et Flaviac et l’observation d’une minute de silence, elle s’est achevée par une Marseillaise interprétée par toute l’assistance.
La plupart des participants se sont rendus ensuite devant le monument aux morts de cette commune où a été rendu un hommage aux soldats morts pour la France, Alfred GIBERT et Moise GILIER.
Le lendemain, c’est dans le parc Emile Planet qu’a été mis à l’honneur Robert Delprat également mort pour la France en aout 1944.
 
Merci à tous ceux qui étaient présents pour honorer la mémoire de nos héros de la libération lors de ces cérémonies commémoratives.